Perles d'Amérique du Sud |
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Les perles sont apparues très tot dans les cultures de l'amérique centrale et de l'amérique du sud. Dans le sud du Mexique, des perles de coquille d'escargot ont été datées de 7500 avant J-C et, dans la vallée de Tehuacan (Mexique), une perle de pierre discoïde a été retrouvée et datée de 3000 avant J-C. La fabrication de ces perles est liée au développement des sociétés agricoles, dans lesquelles les activités cérémonielles, comme les relations sociales et politiques, sont centrées dans la vie du village. En Amérique moyenne, cette tradition des perles est flagrante sur les sites archéologiques.
Dés la période préclassique (1500 avant JC) elles sont produites en grand nombre, ainsi que durant les civilisations post-classiques des Mixtèques et des Toltèques jusqu'à 1500 après J-C. Ces perles, enterrées avant l'arrivée des espagnols se sont bien conservées. Après 1519, les perles disparaissent en même temps que les grandes civilisations, détruites par les Espagnols.
Jusqu'à l'arrivée de ces derniers, l'industrie de la perle est florissante, notamment parmi les sociétés les plus complexes d'amérique centrale et d'amérique du sud. Ils produisent de belles perles, particulièrement en jade, réalisées selon des motifs semblables çà ceux de leurs sculptures sur pierre. Les artisans mayas du Mexique du sud et du Guatemala exécutent aussi des perles élaborées. Les perles ciselées mayas présentent les motifs rencontrés aussi les bâtiments, les poteries, les sculptures et les peintures. Au Pérou, la civilisation Chavin (1200 à 300 av. J-C) produit une sculpture sur pierre élaborée, une architecture monumentale, de nouvelles techniques de fabrication du textile, aussi bien que des perles faites de feuilles d'or martelé.
Dans les premières civilisations du Mexique, du Guatemala et du Pérou, la pierre travaillée surtout de jade ainsi que les perles en or fondu ou travaillé deviennent le "sceau de garantie" de la noblesse. La taille et la quantité, la qualité du dessin et le façonnage en font les témoins efficaces des distinctions. La taille inhabituelle des perles de jade des Mayas d'Amérique centrale, par exemple, reflète leur importance et leur signification dans l'évolution de la richesse et du statut social. Bien plus tard au sud, des cultures comme celles des Chimu, dans les montagnes andines du Pérou, ne possèdent pas de jade et vivent très loin des sources de matériaux convoités comme la turquoise, le coquillage spondyle et la malachite. Ainsi, leurs perles tendent à être plus petites ; elles dont intervenir au plus grand échantillonnage de matières premières et sont assemblées d'une façon plus complexe. Mais les Chimu vivent près de gisements d'or, aussi leurs perles d'or sont de taille plus grande.
Perles de jade |
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En amérique centrale, ce sont d'abord les Olmèques, les Mayas et les peuplades du Costa Rica qui confectionnent des perles de jade (de 100 av J-C à 600 apr. J-C). Au sud du Costa Rica, les fabricants de perles utilisent, en outre, d'autres pierres dues. Cela s'explique par la proximité des veines de jade. Les perles de jade apparaissent tout d'abord dans les tombes Olmèques du préclassique, environ 1000 ans av. J-C, et sont faites d'une pierre particulière vert bleu. C'est durant la période classique (0 à 900 apr. J-C) que le jade vert pomme, trouvé probablement dans les hautes terres du Guatemala, commence à paraître dans les offrandes de perles des Mayas et des habitants de Teotihuacan. Dans la période post-classique, l'approvisionnement en jade semble dIminuer. Plus tard, les offrandes Mixtèques et aztèques laissent apparaître moins de jade coloré et brillant ; les perles anciennes et pendentifs mayas et olmèques sont parfois retravaillés.
Avant la conquête du nouveau monde au XVI siècle, par les Espagnols, le jade est très rare en Europe. Bien que préoccupés par l'or, les conquistadores ont vite remarqué l'intérêt des indiens pour cette belle pierre verte. Pour les Aztèques, le vert, symbole de l'eau et de la végétation, est une couleur hors du commun. L'empereur Moctezuma confiant à Hernan Cortes, étonné, un présent en jade pour le Charles quint souligna qu'une fine pierre de jade vaut bien deux lingots d'or. Des perles de jade ont même sauvé la vie au conquistador Bernal DIAZ de CASTILLO. En effet, lors de sa fuite de Tenochtitlan, la capitale aztèque, il échangea son butin d'or et d'argent contre quelques pierres de jade qui lui évitèrent de couler alors qu'il se sauvait à la nage. Plus tard, il les troqua contre de la nourriture.
Le Codex Mendoza, un document aztèque en idéogrammes de la période post-classique, décrit l'usage des perles de jade en tant que tribut, article de commerce et monnaie. Le terme jade désigne, en fait, deux minéraux distincts, la jadéïte et la néphrite, qui varient beaucoup en qualité et en couleur. Les cultures anciennes de l'amérique centrale travaillent en général la jadéïte, alors que la néphrite est utilisée par les Chinois anciens pour la sculpture et les perles. Le mot jade vient de l'espagnol piedra de ijada qui signifie "pierre de ventre". Vers 1600, les Espagnols, sans doute influencés pas la médecine indienne, croient que porter le jade guérit des maux de reins.
Le jade es plus dur que l'acier. Sa structure minéralogique fait qu'il n peut être traité comme le silex et doit être travaillé suivant un long meulage et un long polissage.